Cette étude vise à étudier comment la vaccination partielle de la population française devrait modifier l’épidémiologie du SARS-CoV-2 et à déterminer les implications pour le contrôle de l’épidémie
Résultats :
– Dans le scénario caractérisé par une couverture vaccinale de 30%-70%-90% chez les 12-17 ans, les 18-59 ans et les ≥60 ans, une pression importante sur les soins de santé est attendue en l’absence de mesures.
– Les individus non vaccinés contribuent 12 fois plus à la transmission que les individus vaccinés.
– Les adultes ≥60 ans non vaccinés représentent 3% de la population, mais 36% des hospitalisations.
– Compte tenu de la couverture limitée, les enfants de 0 à 17 ans représentent environ la moitié des infections et des transmetteurs de maladies.
– Les mesures non pharmaceutiques ont un impact similaire, qu’elles soient appliquées à tous les individus ou seulement aux non vaccinés.
– De toutes les interventions envisagées, y compris les tests répétés et les mesures non pharmaceutiques, la vaccination des personnes non vaccinées est la plus efficace. La vaccination des enfants est importante pour les protéger des effets néfastes des mesures non pharmaceutiques.
Description de l’étude :
- Titre : Epidemiology and control of SARS-CoV-2 epidemics in partially vaccinated populations: a modeling study applied to France.
- Investigateurs principaux : Paolo Bosetti, Cécile Tran Kiem, Alessio Andronico, Vittoria Colizza, Yazdan Yazdanpanah, Arnaud Fontanet, Daniel Benamouzig et Simon Cauchemez.
- Population étudiée : Individus en France métropolitaine.
- Méthodes : Un modèle compartimental déterministe stratifié par âge décrivant la propagation du SARS-CoV-2 en France métropolitaine a été développé.
Objectifs de l’étude :
Objectif principal : Étudier et anticiper comment la vaccination partielle de la population française devrait modifier l’épidémiologie du SARS-CoV-2 et déterminer les implications pour le contrôle de l’épidémie.
En savoir plus sur cette étude :
Contexte scientifique : La pandémie de SARS-CoV-2 qui a débuté en décembre 2019 a causé plus de 3,8 millions de décès dans le monde et mis les systèmes de santé au bord de l’effondrement dans de nombreux pays. De plus, les mesures de contrôle drastiques qui ont été mises en œuvre pour limiter son impact ont eu des conséquences socio-économiques dramatiques.
Les vaccins se sont révélés efficaces pour réduire la gravité de l’infection par le SARS-CoV-2, le risque d’infection et la transmission. Leur introduction offre un moyen de sortir de cette période difficile. Toutefois, compte tenu de la transmissibilité et de la gravité élevées du SARS-CoV-2, une couverture vaccinale très élevée pourrait être nécessaire pour assouplir complètement les mesures de contrôle. Cet objectif peut être difficile à atteindre dans les pays, comme la France, qui sont touchés par l’hésitation vaccinale. Dans ces endroits, le SARS-CoV-2 pourrait encore circuler à l’automne 2021 et affecter les systèmes de santé. Dans cette nouvelle ère où une partie importante de la population sera vaccinée, l’épidémiologie du SARS-CoV-2 devrait être différente de celle d’avant la distribution des vaccins.
Il est important d’anticiper ces changements pour déterminer comment les mesures de contrôle pourraient évoluer afin de s’assurer qu’elles permettent de maîtriser l’épidémie tout en minimisant les coûts pour la société.