Et si les chiens étaient capables de détecter les personnes positives au Covid-19? C’est la question à laquelle tente de répondre dans cette étude le Pr Dominique Grandjean, enseignant-chercheur de l’EnvA à l’initiative du projet Nosaïs-Covid19
Quelques résultats :

Description de l’étude :
- Titre : Detection dogs as a help in the detection of COVID-19. Can the dog alert on COVID-19 positive persons by sniffing axillary sweat samples? Proof-of-concept study.
- Chercheurs principaux : Dominique Grandjean, Riad Sarkis, Jean-Pierre Tourtier, Clothilde Julien-Lecocq, Aymeric Benard, Vinciane Roger, Eric Levesque, Eric Bernes-Luciani, Bruno Maestracci, Pascal Morvan, Eric Gully, David Berceau-Falancourt, Jean-Luc Pesce, Bernard Lecomte, Pierre Haufstater, Gregory Herin, Joaquin Cabrera, Quentin Muzzin, Capucine Gallet, Hélène Bacqué, Jean-Marie Broc, et.al.
- Sites de mise en œuvre : École de médecine vétérinaire d’Alfort, Paris (France), Service d’incendie et d’urgence de Corse du Sud, Ajaccio (France) et Université franco-libanaise Saint Joseph, Beirout (Liban).
- Population étudiée : 335 participants d’un âge moyen de 35 ans (6 à 76 ans), 295 (88%) avaient plus de 18 ans et 170 (51%) étaient des femmes. D’une part, des échantillons positifs ont été réalisés chez des patients présentant des symptômes cliniques de COVID-19, qui se sont révélés positifs par RT-PCR ou test PCR pour le SARS-CoV-2. D’autre part, des échantillons négatifs ont été prélevés chez des patients qui ne présentaient aucun symptôme clinique lié au COVID-19 et dont le test PCR pour le SARS-CoV-2 était négatif.
- Type d’étude : Étude multicentrique.
- Conception : Pour le test de reniflement canin, des échantillons de sueur axillaire ont été collectés au moyen de compresses placées deux minutes sous les aisselles des participants à l’étude. Ils ont ensuite été enfermés dans des bocaux, puis reniflés par au moins deux chiens différents. Ces derniers n’ont pas été en contact avec les volontaires. Neuf chiens dressés, pompiers des Yvelines et de l’Oise, de l’EnvA ou des Emirats Arabes Unis, ont participé à l’étude.
- Méthodes : Deux types de supports d’échantillonnage ont été utilisés :
– Gaze stérile utilisée par les hôpitaux ou filtres de gaze stérile utilisés pour la détection d’explosifs (fournis par DiagNose comp.).
– Tubes en polymère inerte utilisés pour la détection d’explosifs, de drogues ou de criminologie (fournis par Gextent comp.)
Objectifs de l’étude :
Objectif principal : évaluer si la sueur produite par des personnes atteintes de COVID-19 (SARS-CoV-2 positif à la PCR) a une odeur différente pour des chiens de détection entraînés que la sueur produite par des personnes non atteintes de COVID-19.
En savoir plus sur cette étude :
Contexte scientifique : La détection olfactive canine a prouvé son efficacité dans de nombreuses situations (explosifs, drogues, billets de banque…), y compris pour le diagnostic précoce de maladies humaines : cancers divers, alerte de personnes diabétiques ou épileptiques en cas de crise immédiate. Le projet Nosaïs, mené par l’UMES (Unité d’Élévation et de Médecine du Sport) de la Faculté Vétérinaire d’Alfort (France), a été lancé pour développer l’approche scientifique des chiens de détection médicale. L’émergence de la pandémie de COVID-19 a conduit l’équipe de Nosaïs à lancer une étude multicentrique sur la détection olfactive des individus positifs au SARS-CoV-2.
Valeur ajoutée : Cette étude est la première du genre à être menée au niveau international et devrait ouvrir la voie à une utilisation plus large du chien détecteur d’odeurs dans la lutte contre le COVID-19.