Cette étude vise à déterminer la validité d’une nouvelle méthode de détection du COVID-19 par la caractérisation des molécules présentes dans l’air expiré
Description de l’étude :
- Titre : COVIDAIR.
- Investigateurs principaux : Il est dirigé par des scientifiques de l’Institut des Agents Infectieux des Hospices Civils de Lyon, en collaboration avec des scientifiques de l’Institut de Recherche en Catalyse et Environnement de Lyon (IRCELYON, CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1), de l’Institut des Sciences Analytiques (ISA, CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1) et du Centre International de Recherche sur les Maladies Infectieuses (CIRI – INSERM/CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1).
- Centres de mise en œuvre : L’outil de dépistage a été mis en place au centre de dépistage du Palais des Sports à Gerland après un premier test à l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon fin 2020.
- Population étudiée : Pour l’instant, plus de 1 000 volontaires ont été inclus sur les 3 300 prévus.
- Type d’étude : Étude clinique.
- Conception : Cette nouvelle technologie sera testée et validée et comparée à la technique de référence (RT-PCR).
- Méthodes : Le diagnostic de cette nouvelle méthode est réalisé à l’aide d’un spectromètre de masse, en caractérisant les molécules présentes dans l’air expiré.
Objectifs de l’étude :
Objectif principal : redéfinir la norme pour le diagnostic des infections respiratoires, comme le COVID-19.
En savoir plus sur cette étude :
Contexte scientifique : L’air que nous expirons peut contenir jusqu’à plusieurs milliers de molécules, produites notamment par notre métabolisme. La composition de l’air que nous expirons varie en fonction de notre état de santé. Pendant une infection, nos cellules, asservies par le virus, sont occupées à fabriquer des protéines virales et abandonnent une grande partie de leurs activités normales. Ainsi, les molécules qu’une personne malade expulse par ses poumons peuvent être différentes de celles d’une personne en bonne santé.
Grâce aux respirations analysées chez les patients hospitalisés, la signature spécifique de l’infection par le COVID-19 a été trouvée et intégrée dans un logiciel qui permet d’obtenir un résultat rapide en quelques dizaines de secondes.
COVIDAir permet à ce projet de prendre une autre dimension et d’évaluer les performances de cette nouvelle méthode de diagnostic en conditions réelles, dans le cadre d’un dépistage en population. De plus, l’analyse des résultats ne s’arrêtera pas à COVID-19, mais explorera également les performances de cet appareil pour le diagnostic d’autres virus respiratoires, comme la grippe.
Valeur ajoutée : ils proposent une nouvelle méthode pour détecter le COVID-19 en caractérisant les molécules présentes dans l’air expiré. Aussi simple et rapide qu’un éthylotest, cette méthodologie s’appuie sur les performances incroyables d’une nouvelle génération d’instruments.
A propos de l’instrument : L’instrument est capable d’isoler une molécule présente en quantité infinitésimale. L’instrument en question est un spectromètre de masse et est le résultat des derniers développements technologiques du fabricant suisse Tofwerk. Le Vocus PTR-TOF combine une sensibilité et une résolution qui le rendent inégalé au monde : il est capable d’isoler une molécule présente en quantité infinitésimale (une molécule sur 1014 molécules). En termes techniques, sa sensibilité est de l’ordre de dix ppq (parties par quadrillion), avec une résolution en masse de plus de 10 000.