Cette étude vise à identifier les facteurs sociodémographiques, les lieux fréquentés et les comportements associés à un risque accru d’infection par le SARS-CoV-2
Quelques-uns des résultats de l’étude ComCor :
– Le virus se transmet le plus souvent à l’intérieur (80 % des cas) et lors des repas.
– Les repas jouent un rôle central dans ces contaminations, que ce soit dans un cadre familial (35% des cas hors repas de Noël), amical (42%), ou dans une moindre mesure professionnel (15%).
– Trop souvent encore (37% des cas de transmissions hors foyer), la personne source était symptomatique au moment du contact infectieux. Ceci est particulièrement vrai en milieu professionnel (46% des cas).
– Les transports en commun ne sont pas associés à un risque accru d’infection. Le covoiturage est à + 58%.
– Les voyages à l’étranger sont associés à un risque accru d’infection (+ 53 %).

Description de l’étude :
- Titre : Etude des facteurs sociodémographiques, comportements et pratiques associés à l’infection par le SARS-CoV-2 (ComCor).
- Investigateurs principaux : Simon Galmiche, Tiffany Charmet, Laura Schaeffer, Rebecca Grant, Arnaud Fontanet, Juliette Paireau, Simon Cauchemez, Olivia Chény, Cassandre Platen, Alexandra Maurizot, et al.
- Centre clinique : L’étude a été réalisée par l’Institut Pasteur en collaboration avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, l’institut Ipsos et Santé publique France.
- Population d’étude : 77 208 participants atteints d’une infection aiguë par le SARS-CoV-2, à l’exclusion du personnel soignant (8,2% des personnes contactées par e-mail par la CNAM).
- Conception : L’institut IPSOS identifie et contacte des » bystanders » appariés aux cas index par âge, sexe, région de résidence, densité de population et période (couvre-feu à partir du 17 octobre 2020 et confinement à partir du 29 octobre 2020). Les cas index et les bystanders doivent répondre à un auto-questionnaire sur leurs caractéristiques socio-démographiques, les lieux qu’ils fréquentent et leurs comportements. En outre, les cas index doivent détailler les circonstances de leur infection lorsqu’elles sont connues.
- Méthodes : Deux types d’analyse ont été réalisés :
– Analyse des circonstances de la contamination à partir des cas index pendant la période de couvre-feu. Pour cette analyse, parmi toutes les réponses reçues, toutes les réponses où le participant a été infecté pendant une période de couvre-feu et celles du personnel de santé ont été éliminées car elles peuvent avoir été infectées différemment.
– Étude cas-témoins couvrant la période de couvre-feu et de confinement. Pour cela, les réponses aux auto-questionnaires de 3426 cas et 1713 témoins appariés par âge, sexe, région, densité de population et période (couvre-feu ou confinement) ont été analysées.
Objectifs de l’étude :
Objectif principal : Identifier les facteurs socio-démographiques, les lieux fréquentés et les comportements associés à un risque accru d’infection par le SARS-CoV-2.
Objectifs secondaires : L’étude comporte deux parties, dont les objectifs respectifs sont :
(1) Décrire les circonstances de contamination des cas index diagnostiqués positifs au SARS-CoV-2 pendant la période de couvre-feu, en particulier lorsque la personne à l’origine de l’infection est connue.
(2) Comparer les caractéristiques, comportements et pratiques des cas index avec ceux d’une série de témoins appariés pour l’âge, le sexe, la région et la densité de population, pendant les périodes de couvre-feu et de confinement.
En savoir plus sur cette étude :
Discussion : Tous ces résultats pourraient être remis en cause par l’arrivée des variantes anglaise, sud-africaine et brésilienne sur le territoire français. Le variant anglais est environ 50% plus transmissible que le virus traditionnel. Les modes de transmission semblent être les mêmes, mais la contagion est plus importante et la durée d’excrétion du virus chez les personnes infectées peut être plus longue.